Isabelle Monnet - Ostéopathie et Micronutrition | Ostéopathie | Micronutrition | Consultations | Accès |
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Qu'est-ce que l'ostéopathie ?
L'ostéopathie
est un système de soins essentiellement basé sur
des techniques manuelles
Le principe est de rechercher et de traiter les "pertes de
mobilité" des structures formant le corps humain. En effet,
notre corps subit régulièrement des
perturbations, et ce dès la naissance, voire même
au cours de la vie utérine (par exemple si le
fœtus est mal positionné). Il peut s'agir de chocs
traumatiques (fractures, entorses, chutes …), de
séquelles d'interventions chirurgicales (cicatrices), de
maladies, ou de chocs émotionnels
(décès, agressions …). Ceci
entraîne la formation de zones de tensions, voire de
blocages, qui correspondent à ce que l'on appelle des
"pertes de mobilité". Ces dernières
concernent l'ensemble des tissus du corps humain : articulations,
muscles, ligaments, viscères, méninges etc. Le
corps s'adapte et recherche un nouvel équilibre
après chacune de ces pertes de mobilité.
Cependant, leur accumulation ainsi que le vieillissement du corps
entraînent progressivement le sujet vers un état
de "non santé" où cet équilibre se
rompt, ce qui induit l'apparition de symptômes. Il peut
s'agir de lumbagos, maux de ventre, migraines, fatigues, insomnies,
douleurs articulaires, troubles digestifs chroniques, infections
urinaires récidivantes etc.
Il est intéressant de noter que les symptômes
peuvent être perçus loin des zones de perte de
mobilité. Ceci peut paraître surprenant, mais
s'explique par le fait que "l'Homme est un tout", et que les parties de
notre corps sont en relation entre elles, par
l'intermédiaire de la vascularisation, du système
nerveux, du système hormonal etc. Par exemple, lorsqu'un
patient se plaint de reflux gastriques, on vérifie, en plus
de l'examen local de l'estomac, d'autres causes possibles, notamment la
présence d'une compression du nerf vague à sa
sortie du crâne (celui-ci innerve l'estomac).
Quel que soit le motif de consultation, il est donc important que
l'ostéopathe s'intéresse à l'ensemble
du corps et qu'il prenne également en compte
l'état psychologique du patient.
Comment
l'ostéopathe agit-il pour soulager son patient ?
Dans un premier temps, il réalise un interrogatoire
minutieux, qui concerne non seulement les
antécédents médicaux du sujet, mais
également ses habitudes de vie et son état
général. L'objectif de cet interrogatoire est
d'orienter l'ostéopathe vers des zones susceptibles de
présenter des perturbations. Ensuite, il va, uniquement
grâce à ses mains, rechercher les zones de perte
de mobilité au sein des tissus du corps.
Par exemple, une palpation minutieuse peut
révéler le blocage d'une vertèbre par
un spasme musculaire, une cheville bloquée par un ligament
fibreux, une cicatrice d'appendicectomie perturbant le bon
fonctionnement des intestins etc. On parvient ainsi à
déterminer une partie de "l'histoire du corps", puisque
même des traumatismes anciens et oubliés depuis
peuvent être décelés.
C'est encore grâce à ses mains que
l'ostéopathe va supprimer les pertes de mobilité
qu'il a identifiées au préalable. Il va utiliser
des techniques manuelles très variées, visant par
exemple à assouplir une cicatrice, à
détendre un muscle ou à redonner de la
mobilité à une vertèbre. Suite au
traitement, le corps pourra progressivement (parfois après
plusieurs jours) retrouver un équilibre plus favorable avec
une amélioration, voire une disparition des
symptômes. A l'issue de leur première
séance d'ostéopathie, certains patients sont
sceptiques quant à l'efficacité de techniques qui
leur paraissent très douces, voire superficielles. Pourtant,
après quelques jours, ils perçoivent des
changements en profondeur.
Le traitement
ostéopathique : préventif ou curatif ?
Les patients qui consultent pour la première fois un
ostéopathe recherchent un traitement curatif pour les
troubles dont ils souffrent. Souvent, ils ont testé au
préalable d'autres thérapies,
l'ostéopathie étant encore trop souvent
méconnue.
Par la suite, on conseille un suivi ostéopathique
régulier, à but préventif. En effet,
l'ostéopathe peut détecter et traiter des
dysfonctionnements qui ne se traduiront par des douleurs que bien plus
tard. Et plus ce traitement sera précoce, plus il sera
efficace. De façon générale, la
consultation d'un ostéopathe est conseillée suite
à tout traumatisme important. Le cas des
bébés est particulier et on recommande fortement
une visite post-natale afin de corriger d'éventuels
problèmes liés à l'accouchement ou
à la position intra-utérine.
Y a-t-il
différentes formes d'ostéopathie ?
On distingue souvent trois types de traitements
ostéopathiques, selon les zones
considérées : le système
musculo-squelettique (dont la colonne vertébrale), le
système viscéral et le système
cranio-sacré (crâne relié au bassin,
par l'intermédiaire des méninges). Ils sont
utilisés de façon complémentaire.
Quelles sont les limites
de l’ostéopathie ?
A chaque début de séance, grâce à l'interrogatoire et à l'analyse des éventuels examens complémentaires (radiographies etc.), le praticien doit effectuer un diagnostic médical d'exclusion, qui consiste à déterminer si l'application d'un traitement ostéopathique est souhaitable ou contre-indiquée. Par exemple, une patiente présentant des douleurs dorsales et ayant eu auparavant un cancer du sein doit pouvoir fournir des radiographies récentes montrant l'absence de métastases. D'autre part, de nombreuses maladies ne sont pas soignées par l'ostéopathie, en particulier les cancers, les maladies dégénératives (sclérose en plaque…), les maladies génétiques (mucoviscidose, myopathie…), les maladies auto-immunes ainsi que les maladies infectieuses. Cependant, même si l'ostéopathie n'a pas d'effet direct sur ces maladies, elle peut avoir une action sur leurs conséquences, en particulier la douleur ou certains effets secondaires du traitement médical, grâce à la libération des tensions des structures environnantes. Elle constitue alors un apport complémentaire appréciable.
Quelles sont les indications de l'ostéopathie ?
Les
indications générales
L'ostéopathie permet d'améliorer des
symptômes
très variés, qui touchent tous les grands
systèmes
du corps :
• le système
orthopédique et
locomoteur : séquelles d'entorses, tendinites, douleurs
vertébrales et costales, douleurs des articulations
périphériques (épaule, pied, genou,
mâchoire
etc.), déformations de la colonne vertébrale
(dont les
scolioses), douleurs au pubis et au coccyx.
• le système
neurologique, notamment les
compressions de nerfs à leur sortie de la colonne
vertébrale (névralgies cervico-brachiales,
intercostales,
faciales, d’Arnold, cruralgies, sciatiques…) ainsi
que les
céphalées et migraines.
• le système
cardio-vasculaire : troubles
circulatoires des membres inférieurs, congestion veineuse,
hémorroïdes …
• le système digestif
: troubles
affectant l'estomac (reflux gastrique, aérophagies) et les
intestins (ballonnements, colites, constipation, digestion difficile
…)
• le système
génito-urinaire :
cystites chroniques, douleurs et dysfonctions gynécologiques
• le système ORL et
pulmonaire : infections chroniques (rhinites, sinusites, bronchites,
otites)
Le mal de dos
Le mal de dos n'est qu'un symptôme dont l'origine
diffère d'une personne à l'autre.
De nombreux facteurs peuvent être impliqués dans
l’apparition de cette douleur. Il peut s'agir de causes
locales
(contracture d'un muscle fessier, vertèbre lombaire
"bloquée" …) mais également de zones
éloignées :
• troubles intestinaux,
utérus mal
positionné, cicatrices et adhérences
viscérales
• séquelles de chute,
d'accident de voiture ou de traumatisme crânien
• séquelles d'entorse
de cheville ou de genou
• séquelles
d'épisiotomie …
Ainsi, il ne faudra pas s’étonner de consulter
pour le bas
du dos et d’être soulagé par la
correction
ostéopathique d’un pied ou d’un
estomac...
Même chez la personne âgée, les douleurs
de dos ne
sont pas forcément une fatalité, y compris en cas
d’arthrose ou d’ostéoporose. Des
techniques douces
et adaptées permettront de les soulager.
Cette approche n’exclut en aucun cas les examens ni les
bilans
conventionnels, qui devront être préalablement
effectués.
L'accident de voiture
Même si aucune lésion n'est
décelée par des
examens radiologiques, l'onde de choc liée à un
accident
de voiture occasionne souvent des troubles et des douleurs. Ceux-ci
peuvent s'exprimer rapidement … ou plusieurs
années
après l'accident !
Lors de l'accident, le conducteur et les passagers sont maintenus par
leur ceinture de sécurité qui croise le thorax au
niveau
du sternum et fixe les deux os latéraux du bassin sur le
siège. Au cours du choc, des pressions vont
s’exercer sur
ces zones. La tête part violemment en avant,
entraînant
dans son mouvement toute la colonne vertébrale et le sacrum
(os
du milieu du bassin). Le corps est ainsi soumis à une
importante
force d’inertie qui dépasse ses
capacités
d’absorption. Certaines structures se trouvent alors en
conflit
les unes avec les autres, provoquant symptômes et douleurs.
Le
crâne et le bassin sont liés anatomiquement. En
effet, la
dure-mère (membrane méningée qui
tapisse la
boîte crânienne) se prolonge comme un tube dans la
colonne
vertébrale et s’attache solidement sur le sacrum
tout en
bas. C’est à cause de ce rapport anatomique
qu’un
choc sur le sacrum peut entraîner des problèmes
crâniens à distance. De même un choc sur
la
tête peut provoquer des douleurs lombaires. Ce lien
dure-mérien est spécifiquement
travaillé par
l’ostéopathe.
Il est utile de consulter dans les cas suivants :
• après tout type
d’accident,
même en l’absence de signes radiologiques
"objectifs". La
peur, l’émotion ont pu suffire à
bloquer la
respiration, gêner le fonctionnement du diaphragme thoracique
et
entraîner des compensations douloureuses.
• dans tous les cas
où il y a eu
traumatisme crânien avec ou sans perte de connaissance
(après consultation en service
spécialisé).
• en cas de douleurs
vertébrales, cervicales, dorsales ou lombaires.
• en cas de perte de
mémoire, troubles de
la vue, de l’audition, de l’olfaction, insomnies,
vertiges.
• en cas de contusions ou de
séquelles de fractures.
• dans tous les cas
où la pression de la
ceinture ou du volant a pu provoquer des gênes et des
douleurs
respiratoires (la personne ne peut plus respirer "à fond"),
des
sensations d’angoisse, des douleurs au niveau du sternum, une
fatigabilité, une baisse de tonus ou un état
dépressif.
La grossesse et le
post-natal
Certains effets indésirables de la grossesse
(nausées,
douleurs vertébrales …) peuvent être
soulagés par l'ostéopathie. En effet, le
traitement
permet une meilleure adaptation du corps de la femme enceinte aux
changements liés à l'évolution de la
grossesse. La
bonne harmonie et l'équilibre de la femme enceinte
augmenteront
aussi le confort du futur bébé. De plus,
l'accouchement
sera facilité grâce à la meilleure
mobilité
du bassin et de la colonne.
Les ostéopathes conseillent souvent d'effectuer au minimum
deux
visites au cours de la grossesse, la première au cours du
deuxième trimestre et la seconde un mois avant le terme.
Attention toutefois, l'ostéopathie ne dispense en aucun cas
d'effectuer les visites obstétricales conventionnelles et la
préparation à l'accouchement
délivrée par
les sages-femmes.
Une visite ostéopathique est également
conseillée
deux à trois mois après l'accouchement. Elle
permettra de
corriger les éventuelles perturbations provoquées
par cet
accouchement, évitant ainsi des douleurs secondaires
à
court et moyen terme, notamment des douleurs vertébrales.
Le nouveau-né
Il est toujours utile d'effectuer une séance
ostéopathique chez un nouveau-né. En effet,
l'accouchement, même dans de bonnes conditions, induit des
pertes
de mobilité, particulièrement dans la zone du
crâne
et du bassin. Lors de son passage dans le bassin maternel, le
bébé reçoit une très forte
pression sur
l'ensemble son corps, notamment au niveau des os du crâne,
qui
vont devoir se chevaucher.
Une visite est fortement conseillée dans certains cas
particuliers :
• utilisation de forceps et de
ventouses,
•
prématurité,
• césarienne,
• naissance par le
siège,
• grossesse
gémellaire,
• accouchement trop long (plus
de 8h) ou trop rapide (moins de 2h),
• cordon autour du cou,
• lorsqu'on a appuyé
sur le ventre de la maman pour faciliter l'expulsion,
• en cas de souffrance
fœtale ou de réanimation du
bébé.
Certains
troubles chez le bébé peuvent
également être
améliorés par l'ostéopathie :
• il se cambre en
arrière quand on le prend ou quand on lui donne la
tétée
• le bébé
est crispé avec les bras ou les mains raides
• il sursaute au moindre bruit
et montre de petits tremblements
• il est atone et a du mal
à tenir sa tête
• il pleure tout le temps
• il dort très peu
• il régurgite
• il ne digère pas et
il est agité après la tétée
• il a du mal ou met un temps
infini à téter
• il use ses cheveux
derrière la tête de façon
asymétrique
• il est tombé de la
table à
langer (même si les radios du crâne n’ont
montré aucune lésion)
• il a une mauvaise position des
hanches, des pieds
• il met toujours un bras en
arrière
• il tourne toujours la
tête du même
côté et dort toujours du même
côté
• il louche de façon
permanente
• il a des otites et des
bronchites à répétition, il a une
respiration bruyante
L'enfant et l'adolescent
Si l'enfant a déjà été
traité par un
ostéopathe après sa naissance, il est
intéressant
de le revoir une fois la marche acquise, notamment pour traiter les
éventuelles séquelles des chutes liées
à
l'apprentissage de la marche. Par la suite, on peut revoir l'enfant
à certaines étapes clés :
entrée à
la maternelle, en primaire, adolescence etc. Il est important que
l'ostéopathe travaille en collaboration avec les autres
professionnels de la santé (médecin
traitant,
orthophoniste, orthoptiste, dentiste,
kinésithérapeute
…) afin que le développement de l'enfant soit le
plus
harmonieux possible.
Une séance peut également être
envisagée dans les cas suivants :
• sommeil perturbé
• affections ORL à
répétition
• excitation, troubles de
l'humeur
• troubles digestifs (notamment
constipation)
• apparition d'une
déviation de la colonne vertébrale (scolioses
…)
• pieds ou genoux mal
positionnés
• difficultés de
langage (zozotements …), en complément du
traitement orthophonique
• strabisme, en
complément du traitement orthoptique
• orthodontie : un suivi
ostéopathique
lors des soins d'orthodontie permet d'améliorer la
réussite du traitement et de le rendre plus confortable pour
l'enfant.